Ayant appris sa conduite, l'évêque de Coutances, Hugues de Morville - ou peut-être plutôt Jean d'Essey, alors archidiacre - le fit appeler à lui et l'incita à soigner sa tenue. Avant qu'il soit appelé au sacerdoce, Thomas Hélye accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques de Compostelle, et il étudia pendant quatre années la théologie à Paris. Il y fréquenta Eudes de Châteauroux, chancelier de l'Université, et le dominicain Hugues de Saint-Cher, son professeur et confesseur. L'un et l'autre, futurs cardinaux, témoigneront de sa piétié. Lorsqu'il fut ordonné prêtre, les évêques de Coutances et d'Avranches lui confièrent un ministère missionnaire de prédicateur itinérant. En vingt-deux années, il parcourut, dit-on, toutes les paroisses de ces deux diocèses. Il y était accueilli avec ferveur par la foule aux cris de "Voici l'homme de bien ! Voici l'homme de Dieu !"
A la fin de sa vie, affaibli par ses privations, Thomas Hélye se retira au manoir de son ami Gauvain, seigneur de Vauville. Il rendit son âme à Dieu le 19 octobre 1257. Le lendemain, son corps fut porté en sa paroisse natale et voisine de Biville, au milieu d'un grand concours de peuple.